La famille Rivier
Quand on passe la porte de la famille Rivier, il semble que rien autour ne semble important. La lumière baigne la maison, l’automne s’installe, le temps est doux, les feuilles semblent être des paillettes dorées et leur ombrent dansent sur la façade.
Le calme, la sérénité plutôt c’est ce qui règne ici. On se fait envelopper par la douceur de ce qu’est leur maison, au “caussinel”.
Le lieu a une âme aussi grande que celle de chacun de ses occupants. Tout est à sa place, tous partagent le même nid.
Il y’a plus d’une quanrantaine d’année, après avoir élevés leurs 5 enfants, guidé par la foi Jeanne et Edouard Rivier ont entamé un nouveaux chapitre, celui de l’adoption. Myriam la benjamine avait 9 ans quand ils ont adoptés Marie, Mathieu, Guillaume et Antoine. Tous étaient porteurs de handicaps.Sans connaître leur avant, leurs histoires, les Rivier ont choisi de se consacrer entièrement à l’après : leur offrir une famille.
Ils ont fait évoluer leur maison, leurs habitudes pour favoriser le vivre ensemble.
Aujourd’hui, Myriam vit toujours dans la maison familiale. Elle a pris le relais naturellement, comme on reprend un geste transmis sans qu’il ait besoin d’être dit. Ici, on comprend le sens de la solidarité, de la famille, et celle ci n’a pas de limite. C’est comme un écosystème, chacun apporte son aide à sa façon.
On pourrait l’imaginer comme une graine plantée il y a des décennies. Une graine qui a germé dans une terre généreuse, protégée par des mains patientes. Elle a grandi, s’est étendue, a fleuri, et maintenant ce sont les fleurs elles-mêmes qui libèrent d’autres graines. Marie Jo en fait partie, elle est une des belles soeurs de Myriam et vient quotidiennement apporter son aide à la maison.
Jeanne et Édouard ont semé, sans savoir ce que cela deviendrait, mais aujourd’hui, ce qu’ils ont planté est devenu une forêt aussi forte que fragile où chacun vit à son rythme. Cela fait aussi echo à leur terrain, anciennement un petit causse sans végétation, qui aujourdhui est devenu un parc ou forêt de pins cotoient les tilleuls, pruniers et arbres en tout genre tous plantés par la famille.
Ici, ce qui a commencé par un choix, celui d’ouvrir la porte, est devenu un cycle, une continuité, une fleuraison qui se propage.